Psychothérapeute libéral Gestalt-thérapeute et thérapeute jeu de sable au Centre Accordances (Bruxelles)

"Savez-vous pourquoi j'ai la Gestalt dans le sang ? Parce que lorsque, petite, j'éprouvais une souffrance, ce que je faisais, c'était de danser. Je cherchais à donner un sens à la souffrance à travers un mouvement harmonieux. Ou bien je marchais dans la nature, à la campagne et je regardais la beauté des fleurs, des couleurs et des formes, des arbres, la force de surmonter que possède tout ce qui vit, d'éclore et de se montrer au monde et je trouvais là une réponse à ma souffrance.
Je crois que c'est cela qui peut me rendre profondément gestaltiste, la conviction que sortir de nous-mêmes,(…) nous fait voir ce qui peut nous aider dans l'environnement. C'est déjà là que nous trouvons les formes de la beauté pour les retrouver ensuite en nous.
Le premier mouvement est d'aller vers l'autre mais quand ce mouvement est mortifié parce que les relations sont souffrantes, il y a encore un "autre" qui vient en aide, la nature et l'art: cela nous met en contact avec l'esthétique qui est beauté, mouvement, harmonie, vie.
Peut-être est-ce ce mouvement vers la vie qui nous permet, en tant que thérapeutes, de repérer, même chez celui qui ne croit pas pouvoir être désiré par l'autre, un mouvement harmonieux."

Margherita Spagnuolo Lobb, in L'absence est le pont entre nous (sous la direction de Gianni Francesetti), éditions l'exprimerie, 2017, p.51